Comment les archives sont-elles traitées chez Big Brother ? Il semblerait que la référence à #BigBrother soit dans l’air du temps ; puisque récemment Elodie Bosque-Néron, fondatrice de Wonder Assistant, publiait un post sur le sujet ! Je le dis d’autant mieux que durant les grèves, j’ai cherché à joindre l’utile à l’agréable en me mettant à écouter des livres audio alors que je marchais des kilomètres par jour 😉.
Big Brother is watching you !
Mon choix s’est porté sur #1984 de #George Orwell. J’ai été complètement saisie par un passage du livre dans le chapitre 4, où le narrateur décrit son travail qui consistait à « rectifier » dans le journal idéologique « Le Times » des prévisions, par exemple, sur des plans de production pour qu’elles ne soient plus en conflit avec la « ligne politique » ou avec la réelle production. Une fois ces articles réécrits, le narrateur les envoyait en « anté-classement » par pneumatique au « Commissariat aux archives ».
Faire réécrire la mémoire
Le rôle du « Commissariat aux archives », branche du « ministère de la Vérité », avec son « armée d’archivistes » -composée d’une douzaine de personnes « qui ne parlaient pas volontiers de leur travail », était uniquement consacré à rechercher et à rassembler des copies d’articles de presse, livres, films, photographies pour les détruire dans les « Trous de mémoire » : ces énormes fournaises qui dévoraient à tour de bras les copies initiales.
La damnatio memoriae à la sauce Big Brother
Tout était tellement réécrit et falsifié que même les copies initiales qui n’existaient d’ailleurs plus, étaient aussi farfelues que les dernières archives rectifiées pour correspondre à la ligne politique admise.
L’histoire était réécrite sans cesse jusqu’à gommer toute trace même d’épuration, puisque des personnes ayant été éliminées par le régime totalitaire, étaient « vaporisées » des archives ; elles étaient ainsi devenues des « non-être ».
Après ce bref résumé, je pense que les termes de #transparence de l’information, #fakenews, respect de la mémoire, #viedarchiviste, #archive, #archivage résonnent plus fort, n’est-ce pas ?
Qu’en pensez-vous ?